JE T'AIME PLUS LOIN QUE TOI

Intentions 

​

"Fabrice et Valentine entrent en scène.

​

D’entrée de jeu un détail les chiffonnent. Que vont-ils faire/ dire ? Avec quoi /qui viennent-ils ? Valentine a un personnage en projet, Fabrice vient avec lui-même. Valentine a bien une idée de texte, Fabrice quant à lui veut "sauver le présent" : Pourquoi programmer des choses qui, le moment venu, n’auront plus leur raison d’être ; empêcheront le surgissement de l’imprévu ? Va-t-on programmer sa vie ou la vivre au présent, au gré des hasards et des joyeuses et/ou affligeantes découvertes ?

​

Et c’est parti, le quiproquo s’enclenche… de dérives en égarements, ces deux zozos-là s’aventurent et se perdent à vue dans les méandres de leurs conversations. Tel deux personnages beckettiens, ils discutent, digressent, cherchent un thème, une histoire...Ils entament alors une réflexion autour de trois axes à savoir :

 

• L’animalité comme condition première de notre existence.

• L’idiotie voire la bêtise comme révélateur de nos sociétés contemporaines.

• Le récit plus singulier de Guillaume Le Conquérant et de Mathilde De Flandres, couple royal belgo-normand de l’an 1000.

​

Peut-être est-on face à une sorte documentaire animalier ou une fresque historique où ces deux-là, un homme et une femme jetés sur scène au beau milieu de leurs vies, se disputent, s’opposent et s’interrogent « L’être humain est-il le seul animal à être doué de ce « don de connerie » ou d’autres animaux en sont-ils pourvus ? Ces deux-ci se rejoignent autour de ce qu’ils aiment faire ensemble… Pour ces deux sapiens-là, il s’agit d’allier la profondeur et la légèreté de la vie, pour faire du rire une résistance face à tout ce qui nous menace.

​

Valentine et Fabrice envoient du lourd, généreux, possédés, tendres… Le réel ne les intéresse pas et pourtant, il surgit là comme un invité qu’il ne fallait pas inviter, alors on se sent proches, familiers de ces deux-là, ça déraisonne, ça dérisionne, ça ne tourne pas rond… la folie rôde, n’est jamais bien loin…. Art du déplacement, du décalage…du rire aux larmes, des larmes aux rires, oui, évidemment, le théâtre pour ces deux-là balance entre ces deux sentiments-là. Faisant du théâtre un art de vivre, un art d’aimer, ils viennent trancher le réel par l’apparition d’une prose ou d’un lyrisme venu "d’ailleurs"…ils se transforment à vue d’œil, s’éloignent d’eux-mêmes, nous offrant ainsi un large spectre des fantômes qui les habitent, dévoilant la beauté du geste mais aussi un œil intelligent et truculent sur une certaine réalité, la nôtre ? la vôtre ? Quoi qu’il en soit, ils n’auront de cesse d’invoquer le plaisir et la joie comme un pied de nez à la fadeur."

​

- Extrait de la note d'intention, novembre 2022

​

​

Contact diffusion :

diffusion@lacitetheatre.org - 07 81 78 03 80

​

> Dossier de diffusion

​